vendredi 28 décembre 2007

Et toi (11:47) ?
Tu es

Un rouleau de cendres
grises
sur le clavier
noir
en équilibre
dans les interstices
entre les lettres
P
L
M

Oui

jeudi 27 décembre 2007

Mathilde 17:51

mardi 11 décembre 2007

mardi 27 novembre 2007

vendredi 23 novembre 2007

Les clématites mauves et petites et roses et pâles, livides, en bordure du chemin dont les graviers gris crissent sous nos pas mal accordés murmurent décadencée une drôle de musique au gré des zigzags, virevoltes et virevousses effectuées.

Chaque jour sont des couleurs grises que je souhaiterai dans le rêve peut-être plus primaires.

dimanche 11 novembre 2007

samedi 10 novembre 2007

Werner Schwab, Extermination du peuple ou Mon foie n’a pas de sens, Acte 3

Texte français de Henri Christophe.

Dans la salle à manger stylée de madame Pestefeu. La famille Kovacic, madame Ver et Herrmann sont assis à table, encore en train de manger. Madame Pestefeu tourne autour de la société tout en parlant.

Mme Pestefeu : Tout le matériel convié a donc pris place comme il se doit et s’empiffre à ras bord comme il fallait s’y attendre. Madame Ver, distribuez le gâteau. On a pensé à tout, foi de Pestefeu… car à vous, tels que vous êtes, vous ne devriez accorder la moindre foi.

Je m’exprime les meilleurs vœux pour mon anniversaire et vous interdis formellement de m’imiter. Vivre pendant des décennies une vie telle que la mienne que j’ai vécue et que je vis, c’est toujours, vu du dedans, une outrecuidance curieuse que malgré tout je me suis permise et que je me permets toujours… sans même y penser, comme vous auriez pu penser,si vous étiez capable de penser.

Vous avez sans doute depuis toujours une envie folle de visiter de visu l’antre Pestefeu. Je vous en prie… vous êtes aujourd’hui au collet de l’occasion. Mais on a pensé à tout, foi de Pestefeu. Tout cela a ses prémices cachées et ses abysses lâchés.

Mme Kovacic : Nos meilleurs vœux pour votre anniversaire, madame Pestef…

Mme Pestefeu : Taisez-vous, ce que je dis je le pense. Jamais je ne vais au ceps sur les parkings devant les magasins d’alimentation. Et je ne répète pas non plus simplement des philosophèmes dessinés sur du papier hygiénique. Je ne vis rien de ce que vous, cerveaux-normatifs, êtes forcées ou capables de vivre comme ça, simplement. J’ai toujours tout tenté contre ma nature, savez-vous, et je connais comme vous un enthousiasme régional ou simplement populo-traditionnel pour la simple croûte bichromée d’un… mettons paysage. A chaque occurrence paysagère, cet élan juvénile contre une désespérance exemplaire, vous savez, un malheureux délire de persécution en justice… un prolétarisme autodicté. Mettons : une bouteille de cognac, le moins cher évidemment, pour une surface de vie rapée ou pour un paté de foie bien tassé, cent cinquante grammes en un seul tas, si possible, pour une sensation vitale coupée en tranches, savez-vous… Je n’ai pas reculée devant l’affliction, en vue de l’annexion totale, en vue d’une cohérence humaine parfaite. Gentillesse humaine, ai-je pensé un temps partiel, et j’ai tout couché dedans une seule phrase : ce sont tous des êtres comme moi. Mais ce n’était pas des êtres…et aucun être, seulement du pâté de foie tassé par un préalable ou, pour le dire plus exactement : ce n’était pas tous des êtres, et moi je n’ai jamais été un être humain.

M. Kovacic : En ce qui concerne le pâté de foie, je connais un boucher extra, Charlies Votilla, il a le meilleur mixage d’épices, bien sûr top secret. Et il est bon prix, le Votilla… C’est est un qui attache de son pâté de foie qu’à a bienheureuse clientèle, et à la fin, tout finit toujours bien.

Mme Pestefeu : Pour votre conditionnement décimé c’est sans doute un coup e masse bien intentionné, monsieur Kovac, mais il est trop tard, beaucoup de ratés de soi et de pâtés de foie trop tard, monsieur Kovac. Vous savez, ce côté bonne pâte, c’est le côté populaire flou, la face totale définitivement satisfaite. Toute perception qui se mue en multitude extermine… extermine… extermine.

M. Kovacic, à madame Kovacic : C’est simple, je ne la comprends pas la vioque.

Madame Kovacic lui fait signe de se taire.

Mme Pestefeu : Bien sûr que non, Kovac. Autrement vous devriez mourir sur le champ. Monsieur Kovacic fait signe en cachette qu’elle est toquée. Un paysage se pose sur chaque être vivant et écoute. Trop d’air, murmure-t-il, le paysage. Il faut se restreindre, se résigner, se fractionner avant d’être soulagé dessus la terre. Je hais les enfants et le travail posté, savez-vous. La théorie d’un paysage est un mirage en termes de travail , auquel on doit accorder son consentement. L’unique exterminant est le côté paysage en soi, savez-vous, mais vous ne le savez pas puisqu’il vous faut tout fractionner, puisque c’est pour vous une nécessité vitale, puisque rien ne peut exister ne serait-ce que par traces.

Mme Ver : Tout paysage pourtant a son charme paysager, et un travail fait toujours bon sens dedans les mains, peu importe comment le travail a poussé.

Mme Pestefeu : Positionnez-vous devant une glace, madame Ver, et dites : Ceci est mon pays. Ensuite contemplez votre enfant, Herrmann, votre chair forée, en tant que paysage que vous fut fait à une heure de faiblesse désirante. Votre Herrmann, c’est de la vie dépecée, madame Ver, moi, par chance, j’ai réussi à me pétrifier. Sans scrupules, vous autres, vous engendrez le tourment dans la mort.

Hermann laisse échapper des sanglots sur la table.

Mme Kovacic : Mais tout ça c’est affreusement épouvantable, mais tout ça c’est… dégénéré, comme on dit.

Mme Pestefeu : Mais enfin, madame Kovac, c’est la langue, la langue réagissante seulement qui décolle comme l’oiseau, chimère proférées, savez-vous., je n’ai jamais eu personne, des décennies d’impatience, un isolement impitoyable… tout ce qui m’emplissait… abandonné par moi… Pourtant madame Kovac, je n’ai que moi, exclusivement… et j’ai entendu dire qu’on pouvait faire ce qu’il y a de plus beau avec la meilleur langue qui soit, ce qu’il y a de plus singulier avec une langue aussi extatique que possible. Sachez donc encore, madame Kovac, que tout ce qui est possible doit être possible en tant que langue. Elle touche du bout du doigt le bout du nez de madame Kovacic après s’être approchée d’elle de manière démoniaque. La langue de la langue est encore mieux, et de beaucoup, que le marc de café. Non pas que le marc de café serait moins favorable, non, pas moins favorable qu’un quantum, simplement moins beau, savez-vous, espèce de Kovac au féminin.

Mme Kovacic : Pour un juste Ciel, ne me touchez pas, madame Pestefeu, je ne peux pas accomplir ça.

M. Kovacic : Ne m’attaquez pas par la face de ma femme.

Mme Ver : Mais pourquoi, une noble hautement solitaire comme vous, ‘navez vous pas attrapé un homme qui aurait pu emporter votre vie ?

Herrmann : Ferme donc ton clapet subliminal, maman, qu’est-ce que tu en sais toi, de tout ce qu’on peut savoir.

Madame Ver regarde Herrmann, éberluée.

M. Kovacic: Madame Pestefeu et une veuve indécrottable, voilà.

Mme Pestefeu : Exactement, mon éphémère de Pestefeu, savez-vous, un misérable chien d’arrêt allemand. Gynécologue, savez-vous, avec une formation psychanalytique. Freud, vous savez sûrement, l’horizontale comme base de formation de rapports cordiaux.

Herrmann : Mais pour l’heure, nous sommes invités chez madame Pestefeu. La vie peut aussi évoluer vers la verticale, dans son ensemble. La vie en ce moment n’est tout de même pas si malpourrie que ça, pas vrai, monsieur Kovacic.

Il boxe gentiment monsieur Kovacic à l’épaule.

M. Kovacic, outré : Pas toi… tu devras te décomposer avant même qu’une mort vienne t’allonger. Toi, au moins, tu n’as pas d’autre choix, chien éclopé. Moi, je dois nourrir mes bonnes femmes à fond, les labourer à fond, jusqu’à ce que tout ait trouvé des ramifications. Moi, je dois tenir bon à perpète…

Il est soudain pris d’un rire hystérique.

Mme Kovacic, outrée : Par les coronaires de mon âme, j’ai toujours sur que tu ne pouvais pas être mon mari-mari. Toi… tu es un sous-horrible trompêreur. La mère de tes enfants, tu ne la verras plus. Mes yeux sont dessillés. C’est terminé.

M. Kovacic : Qu’est-ce qui est terminé, là ?

Désirée [fille Kovacic] : Couchée, maman, tout est très particulier.

Mme Pestefeu, riant : Mesdames et messieurs, allez, coulez telles des particules lourdes dans une accalmie. Je vois avec une satisfaction joliment teintée que ma mauvaise influence peut encore produire de l’effet. Alors que pendant des décennies j’ai dû me digérer moi-même et que mon cœur battait pour me rendre compte avec vaillance que mon influence devait être un mauvais écoulement, qu’une véritablement bonne intention pouvait être un moyen de déraillement général. Tout ce qui valait d’être aimé semblait toujours ne contenir que de brefs instants supportables.

Mme Ver : Mais enfin, madame Pestefeu…

Mme Kovacic : S’il faut être un surhomme à ce point compliqué, vous auriez dû choisir un homme supérieur au plan sensé qui aurait pu vous fournir une satisfaction tranquille.

Mme Pestefeu : Madame Kovac, vous avez toujours pu n’être qu’une mauvaise herbe au bord d’une route quelconque… te d’un pied léger, vous avez pu trouver votre herbicide, à savoir votre Kovac.

M. Kovacic : Kovacic… Kovacic.

Mme Pestefeu : Mais le véritable crétinisme et je souligne véritable, et je souligne crétinisme, finit par se loger dans la soi-disant intelligence, savez-vous, madame Kovac, savez-vous, monsieur Kovac… mon Ver-bot [Herrmann, qui a un pied-bot] n’est plus obligé de savoir cela. La mauvaise herbe est toujours un ersatz pour toutes les abominables végétations. C’est pourquoi ce jour d’aujourd’hui, tout réclame une fin réellement effective.

Herrmann : Madame Pestefeu, ma laideur m’a incorporé dedans ses difformités, et la laideur montre toujours ses limites des paysages qui divisent tout par le bas. Vous m’avez démontré combien je dois être laid et qu’il existe une mort à soi que Dieu n’a pas développée lui-même. Je… je veux rentrer… dedans le néant, là où les mauvais tableaux ont aveugles à une laideur propre.

Mme Ver : Tu vas conserver ton douloureux clapet dans ta solitude maintenant, Herrmann. La vie vaut d’être vécue parce qu’elle a la forme de la vie…point final.

Désirée : Je devrais exprimer quelque chose, si j’ai le droit. C’est que le vie et toujours présente, automatiquement, et si on peut trouver un petit bonheur de jouissance, la vie vous embrasse d’elle-même… non ?

Bianca [Fille Kovacic] : Justement, tout le monde a la baisante. C’est normal, bien sûr, comme on doit l’être le cours de la vie entière.

Désirée : Bien sûr, baiser, c’est super.

M. Kovacic : C’est que mes filles connaissent l’adresse de la vie. Couche-toi là et vlan… et la vie se tiendra bien tranquille.

Mme Pestefeu : Modérez-vous, Kovac.

M. Kovacic : Kovacic… Kovacic, vieille schnoque.

Mme Kovacic : Modère-toi Kovacic.

Monsieur Kovacic regarde sa femme, éberlué, Madame Pestefeu part d’un grand rire.

Herrmann : Moi je n’ai encore jamais… encore jamais avec une fille…

Mme Ver : Je l’espère bien de toutes mes forces d’une volonté, puisque tu n’es rien sans moi.

Désirée : Herrmann trouvera bien un jour une éclopée ou une lilliputienne où il pourra enfoncer son petit ver. Là où il y a de la vie, il y a un bouchon… et vice versa.

Mme Kovacic : Modère-toi, Désirée.

Bianca : Modère-toi, Désirée.

Elle rit… toutes deux rient.

Mme Pestefeu : Vous voyez, on le voit déjà, tout va assez heureusement à vau-l’eau. Seul ce qui est mort renâcle perpétuellement. Je suis condamnée, savez-vous. Il n’y a personne pourtant qui aurait vraiment pu m’écarter de façon inconvenante. Vous savez… accorder une égalité des chances à ce qui n’a pas de sens, j’ai toujours eu le sens de cela. J’étais allongée à côté de mon gynéco psychologisant et composais dans ma tête des chansons repoussantes, jusqu’à ce qu’il s’endorme.

Elle se rend près d’Herrmann et lui pose une main sur l’épaule. Vous savez… ma vie d’aujourd’hui… contrainte à la floraison parce que je l’ai octroyée à un anniversaire alors que j’abhorre tout ce qui enflamme les occasions. Et dans l’accomplissement que j’ai voulu vous faire partager, je n’ai qu’un anniversaire très prétextuel. Je n’ai dedans mon évidence, comme vous diriez, pas d’anniversaire du tout… comme tout être raisonnable. Je suis morte avant mon devenir. Je n’ai vraiment personne, je n’ai que vos mortels bruits vitaux que j’abomine depuis toujours et que je dois nécessairement haïr… à ma fin réellement effective.

Herrmann pousse un sanglot.

[…]

mardi 6 novembre 2007

Mathilde (797) vs Antoine (332)

jeudi 1 novembre 2007

[...] le quotidien terne en bris de glace ne reflète rien.

Haussements des deux épaules et doigts dans l'oeil jusqu'à l'aveugle

demain ça ira bien

et

la sagesse populaire

c'est

rira bien qui rira le dernier

etc...

En chien de faïence […]

mardi 30 octobre 2007

Le chat somnole
tranquillement sur le lit.

Leçon de bons sens.

jeudi 18 octobre 2007

Toutes ces souffrances qu’avec soin nous prodiguons

lundi 15 octobre 2007

Les problèmes sont toujours un peu (45:45)
Un jour
Dans le rêve (05:43)
les mots sont disparition absence anéantissement destruction écroulement effondrement extinction ruine suppression
Le réveil (05:43) est avec toi et la perte

[…]

Je pense à toi, ça ne m'appartient pas en propre

Je pense à toi, des bouts de pensées, au pluriel & en minuscules, insolentes ou tendres, fixées comme des jalons parmi d'autres, des échos incertains & tourmentés

Je pense à toi, tout confus, tout illisible, toujours dramatique, toujours bref

Je pense à toi, je pare au plus blessé

Je pense à toi, je force, j'abrite, je recueille, je transperce, je réunis, je brutalise, je salis je m'évapore

Je pense à toi, trente mille sacrifices

Je pense à toi, où est ta semaine, quelle est ta fête, ton anniversaire, quel jour est celui de ta présence ?

Je pense à toi, quels monuments, documents, preuves, témoins ?

Je pense à toi, plus loin, plus loin que toi, plus haut, plus haut que ton image, comme en surplomb, au-delà des lacs

Partir en forêt, connaitre des arbres & occuper ses mains, ses pieds. Je ne pense plus à toi. Partir […]

Je pense à toi ça ne prouve rien

[…]

Franck Smith

jeudi 4 octobre 2007

С днём рождения Спутник

mercredi 3 octobre 2007

Wo denn sind wir ?

Ich habe keine Angst

Grau Weiß und so weiter

(01:52)

Chose(s), liste(s)

La lettre de Wyncote, PA ; illisible.

Le courriel reçu à 21:58 auquel je ne réponds pas.

lundi 1 octobre 2007

Accroupi sur le parvis devant Beaubourg c’est un joli boxon et les bruits du concert à me casser les oreilles, pour ce qui est de la musique on repassera. Je regarde la pile de chaussures. La lutte contre les bombes à sous-munitions. Quelque chose comme ça. Ce qui est terrible, c’est comment je m’en cogne. Quelque chose de formidable, ça. Le désintérêt, l’absence de compassion Plus tard, je regarderai avec attention les hommes et femmes, les militants, remballer très comme il faut les chaussures, la pile haute, au fort symbole. Je l’attends et fume une Winston for winners, histoire de faire quelque chose, elle n’est pas en retard et moi en avance. Le film de Erice il débutera en retard mais ça je ne le sais pas et ce n’est vraiment pas nécessaire de trépigner. Elle vient. Je la vois de loin arriver. Je reconnais sa démarche chaloupée. Malgré ses lunettes, elle ne repère de suite le chapeau. Ni rien. Je fais un signe. Ce que c’est que d’être transparent, interchangeable. On s’y fait. On se fait à tout. On croit des choses. On dit des choses on peut dire Malakoff ou jardin potager, on sait bien que ce n’est pas vrai mais, quoi, une blague. N’importe quoi. Malgré tout, on ne se dit pas tout à fait que ça va disparaître comme ça. Aussi vite. Aussi quoi ? Comme ça. Des choses comme toi tu es très bien et très conne aussi. Oui. On continue. On laisse de côté des choses. Le goût dans la bouche, amer, on sait qu’il va passer. Le on très impersonnel et plurilatéral. On se fait à tout.

samedi 29 septembre 2007

Noir clair

tout le jour la pluie
les feuilles orangées sur le sol
Je marche dessus -
(20:31)

Au contrôle, la jeune femme me tend les billets ; je la connais. Je crois. Nous nous regardons l’un l’autre et elle, elle lit longtemps les noms sur les billets. Elle garde les billets et les noms dans sa main, elle ne les donne pas. On ne se remet pas. Pas du tout. Je sais. Enfin, je ne sais pas, je devine. Le contexte. Sûr nous nous connaissions dans une vie d’avant, une vie d’il y a longtemps. Pourtant, c’est paradoxal, je fréquentais moins la Colline à l’époque. Cela dure un moment comme ça. Trois secondes au moins. Nos deux mains sont prêtes : l’une à recevoir les billets, l’autre à les lâcher. Elle les lâche. Elle lâche les billets dans ma main. Nous sourions. Elle très professionnel et moi très con. Bonne soirée. Merci. Je m’en vais. Tu me trouveras à la librairie ou au comptoir. Quelque chose comme un résumé, un raccourci un peu rapide, pour le dire comme ça. Je fais un petit tour, de Werner Schwab à Sarah Kane je regarde et touche des livres. De belles choses à lire ; je file au comptoir écluser un verre, effeuiller le livre. Fumer une Winston for winners aussi. C’est bien, là. Je l’attends. Elle n’a pas du retard et moi de l’avance et c’est très bien comme ça, le verre de vin et le livre et la cigarette et elle qui va venir. Elle vient. Elle ne me voit pas. Je la regarde détailler la salle, elle regarde vite, elle ne regarde pas vraiment, elle cherche le chapeau. Il est là, sur le comptoir, le chapeau. Elle ne le verra pas. Elle me voit. Elle vient. Elle m’embrasse.

jeudi 27 septembre 2007

égocentrisme : autisme, autolâtrie, centre, égoïsme, égotisme, endurcissement, individualisme, narcissisme, personnalité

versus

rancune : aigreur, animosité, dent, haine, hostilité, humeur, malveillance, mauvaise, humeur, rancoeur, ressentiment

(22 :58)

Qu’est-ce que tu crois

Des choses belles s’achèvent chaque jour et chaque minute

Les neurones et la mémoire dans la poussière, les acariens affamés grignotent

mardi 25 septembre 2007

À peine j’actionne le pêne Je sens la mort ? Je sens le vieux ? Salut. J’ouvre grand les fenêtres. Sur le balcon je fume une Winston for winners bien que je ne souhaite pas vraiment fumer. S’accorder un instant de répit. Tu pues la mort que ça suinte et dégouline tout autour de toi, tu ne vois pas les taches glauques et tout le marasme tout autour de toi. Ca va ? C’est la fête mon pote. Bien sûr je ferme ma petite gueule occupée avec la cigarette. Dans la poche le téléphone vrombit vibrionne et affiche un message écrit aimable ; je souris. Mais tu trouves pas que je sens le vieux ? Moi tu vois je pue la clope et toi tu fais des efforts pour mais tu ne sens pas encore la merde. C’est toujours ça de pris ; n’est-ce pas. On dit les choses comme ça. On se carre dans les fauteuils un peu trop rouges à mon goût et il gargouille quelques remugles de paroles, des choses qui devaient être des mots à une époque. Gentil ? Ouais c’est ça. Gentil. Gentil et l’absence de choix tout à fait. Il insiste la crapule. Il se barbouille la gueule de son après-rasage tellement que c’est à vomir. Comme ça je sens moins la mort tu trouves pas ? Les odeurs, le mélange des odeurs il est terrible. Efficace va te faire foutre, ça pue toujours autant dans la cagna. On fait avec. On s’habitue à tout n’est-ce pas. Je ne réponds pas de suite au message écrit, il me faut réserver ça pour plus tard, quand le temps sera pour moi et hors d’ici. Nous restons en chien de faïence quelques minutes. J’y vais, à plus.

lundi 24 septembre 2007

[...] Avance. Creuse-toi. Élague-toi de tes bras. Creuse-toi un trou, tourne-toi, recule. Tu as été mis sur terre pour revivre de la chute dans un trou.

Ah que non ! que non… Ma mère me laissa que deux choix : vivre à la dérive ou finir au futur. Choisir entre deux morts : m’en aller par les pieds, ou périr en surplace.

J’ai ramassé mon fils par mon orifice : je l’ai poussé dans la vie. Dans le hangar de la vie. [...]

Valère Novarina – l’Acte inconnu

L'expression du doute avec les mots de la croyance
Qu'est-ce que tu crois ?

Matin (10:41) ciel bleu ciel gris toits de Paris plombés cheminées rouges soleil jaune et cigarette à la fenêtre

La lettre lue (23:09)

Je n'ai pas peur
Je voudrai être la peur


Le panneau d'affichages (13:05) des trains dans la gare

Qu'est-ce que tu crois ?

Je ne sais pas (45:45)

Il ne faut pas mélanger je crois et je pense (03:17)

A trop vouloir frimer, on s'emmêle les pieds

mercredi 19 septembre 2007

Silences sirupeux alcools vaporeux nuits liquoreuses
Les choses ma foi (22:41)
[otɔn] la saison nouvelle demain elle sera comment la saison automnale fraîche et chaude comment chaleureuse elle sera les jaunes et les oranges et les marrons de la saison l'automne bientôt demain l'équinoxe et la bascule dans un autre mouvement le temps cyclique et la spirale

mardi 18 septembre 2007

Ciel bleu et voile léger gris suspendu, ouate épaisse disséminée, il dessine une cartographie allégorique particulière.

Les jours d’après seront comment. Les jours les doutes et l’éclat terne des sourires claquemurés à quelques encablures loin, très, du jour précédent quand ta main le matin.

Lypémanie (05:21) ?

jeudi 13 septembre 2007

C’est mal débuter la journée. Verser le café chaud dans le cendrier, le premier café. A la place de la tasse zébrée noir et blanc, le premier café dans le cendrier le paquet de cigarettes presque vide. La matinée, elle ne tiendra pas avec aussi peu de Winston for winners ça c’est une putain d’évidence. Et les mégots flottent dans le café dilué avec les cendres, épais et plus gris que noir. Cendré, le café. La vérité aussi crue que l’absence de Heimat. Les sensations dans le bout des doigts et le reste du corps désagrégées. Le réveil pourtant, aucun signe avant-coureur de toutes les saloperies qui s’accumuleront, sûr. J’ai les jeudi mauvais depuis quelques semaines. Va savoir. J’ai les jeudi noirs cette fin d’été. Il faut se faire à cette idée-là comme aux autres. On s’habitue à tout, c’est une raison pour ne pas rester là apathique à baver l’acédie sur les trottoirs des rues de la ville. Elles méritent mieux, les rues de la ville. Les marches à deux ou avec soi c’est très bien aussi. Jeter le cendrier dans l’évier et récupérer les mégots bruns et mouchetés beiges. Avec le liquide, les pellicules colorées et de gainages se détachent du filtre en acétate de cellulose imprégné de nicotine. Verser le reste du café dans la tasse cette fois. La tasse zébrée noir et blanc et très moche ; je l’aime bien. La tasse. Le café dans la tasse. Le café dans la tasse, la première cigarette dans la gueule et là, déjà, c’est un peu mieux. Il me faut craquer une allumette, embraser la cigarette.

mardi 11 septembre 2007

You see, in this world there's two kinds of people, my friend : Those who want things to happen and those who stay in their Ivory tower. You, you stay in your Ivory tower.

lundi 10 septembre 2007

Les toits de la ville sont bleus plombés et s’étirent et se confondent avec la nuit. La tabatière reste ouverte je fume parfois une Winston for winners la main à l’extérieur touche le zinc et d’un côté l’on voit le Panthéon, dans une trouée des toitures un clocher de l’Hôtel de Ville et de l’autre on ne voit pas le noir de la nuit est trop fort, le Sacré cœur –avec le jour il apparaîtra très soudain drapé d’une brume aussi laiteuse que sa façade est crayeuse – dit-elle ; en face depuis le toit de cette petite maison le gros cube du bâtiment Beaubourg comme une excroissance étrange aux angles trop droits et simples. Le noir de la nuit gomme les complexions singulières. Nous parlons depuis la rue Watt mal enterrée et la nuit s’achève. La bouteille de vin et les verres restent sur la table, buvons un café. Les tasses sont fines, le contact des lèvres et de la faïence agréable et la contenance exacte. Celle qu’il faut, que j’aime. Elle parle encore et dit des mots dans une langue que je ne comprends pas, à la fois étrangère et proche. Sa langue de la tendresse, la langue des contes, la langue que je n’apprends pas. Le ciel devient gris et se mélange avec les toits de la ville. Les nuages se disloquent s’effacent et cèdent aux bleus striés blancs et gris. Les nuances d’une aurore particulière et anonyme un matin la petite tasse bue dans une main et la cigarette dans l’autre. La nuit est inscrite sur son visage, ses traits tirés et la veine bleue et noire sous l’œil droit apparaît.

samedi 8 septembre 2007

Les dahlias dans le jardin sont rouges et noirs ; très beaux. Ils se balancent doucement avec le vent et depuis le banc en bois marron et noir je ne les vois plus. Le grand cerisier dont les branches s’étirent et s’évasent très basses et très loin de son tronc, les feuilles sont encore vertes et je ne vais pas jusqu’au belvédère. Je ne veux pas ; je lis sur le banc un livre de Marguerite Duras, un autre livre, à S.Thala. La statue fut enlevée, je ne sais pour quelles raisons, ni où elle se trouve maintenant, la statue dont je ne parle pas dans ma spirale. Je ne lis plus. La femme est assise dans le sable et les deux hommes la regardent, alors je ne lis plus. Pas de suite. Je pose le livre et voudrai dormir sur le banc dans le jardin. Les arbres ne sont pas timides et le ciel dedans est vert, bleu, blanc ; il se balance et bruisse.

vendredi 7 septembre 2007

Je ne peux rien dire.

Je ne peux rien écrire.

Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots sans grammaire de soutien. Egarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.

Marguerite Duras, Ecrire -

jeudi 6 septembre 2007

Erste Gewißheit
Ich kenne keine Heimat

Niemals (03:51)
Ich habe keine Angst
Mehr (11:03)

mardi 4 septembre 2007

[kɔlε:ʀ]
Mathilde atrabilaire amaigrie, en éruption, éructe aigrie sa colère bleue, terrible, redoutable, grogne tremble ourdit de drôles d’idées, rêve d’hippogriffes agressifs grinçants et vengeurs, gratte et griffonne avec ses griefs de piètres épigraphes.

lundi 3 septembre 2007

[mεʀd̥] / [mεʀdje]

exprime l'irritation exprime l'exaspération être comme une merde une pompe à merde rester là planté exprime l'indignation exprime le désespoir enfoncé fiché fixé plaqué planté comme une merde exprime l'impuissance comme une mouche à merde et couvert de merde les deux yeux ronds exprime la déception exprime le dépit exprime l'impatience exprime l'étonnement couverts de merde proverbe de merde plus on remue la merde plus elle pue et le coup de merde terrible dans la gueule exprime la surprise exprime l'admiration exprime le refus exprime la volonté du locuteur de faire taire quelqu’un et/ou de cesser de faire quelque chose le coup de cafard un coup de merde dans la mouise c’est aussi avoir le nez dans la merde exprime le fait que le locuteur tient quelqu’un ou quelque chose pour négligeable ou dérisoire nom de dieu de bordel de merde se tenir là dans la merde jusqu’au cou jusqu’aux yeux dans la merde jusqu’au yeux dans un bourbier un merdier exprime qu'il ne tient aucun compte de la chose ou de la personne un bazar une chierie l’emmerdement et ne pas faire sa merde ne pas traîner quelqu’un dans la mouscaille exprime s'adresse formellement à quelqu’un ou à quelque chose dans la merde et secouer la merde et foutre sa merde et si avoir quelqu’un à la merde c’est alors je suis à la merde est possible exprime l'irritation exprime l'exaspération exprime l'indignation exprime le désespoir d’une merdique merderie là vache de merde totale et la merde exprime l'impuissance exprime la déception exprime le dépit dans les yeux quelque part j’ai merdoyé exprime l'impatience exprime l'étonnement ou merde être comme une merde exprime la surprise exprime l'admiration exprime le refus une pompe à merde rester là exprime la volonté du locuteur de faire taire quelqu’un et/ou de cesser de faire quelque chose…

[gœl]²

toi ta gueule à toi la tienne ta gueule ferme ta gueule ouvre ta gueule plutôt ta gueule que tu ouvres ta gueule c’est du subjonctif présent ta gueule tu vas la fermer ta gueule l’ouvrir ta gueule ferme ta gueule ouvre ta gueule c’est de l’impératif c’est impératif ta gueule que tu ouvres ta gueule c’est impératif que ouvres ta gueule que tu n’ouvres pas ta gueule c’est impérieux ta gueule unilatérale périlleux ta gueule ton claque-merde ta figure ta margoulette ta poire ta tête ta tronche ton visage ta gueule sois pas bégueule toi viens ta gueule on va s'en mettre plein la gueule ta gueule tu vas l’ouvrir ton claque-merde ta gueule ta fine gueule t’es fine gueule et ma gueule de bois en béton armé avec de vrais morceaux d’acier dedans dans ta gueule cogne la sagesse des nations ta gueule un truc à s’emporter la gueule allez ferme ta gueule boucle ta gueule ouvre ta gueule donne de la gueule pousse un coup de gueule t’es fort en gueule toi toi ta gueule toi et ta grande gueule plutôt crever la gueule ouverte que d’ouvrir la gueule fermer ta gueule ta gueule d'empeigne ta gueule de raie ta gueule de con ta gueule de rat avec ta gueule de rat histoire de se fendre la gueule de se fendre la poire tu fais une sale gueule une drôle de gueule t’en fais une drôle de gueule tu fais la gueule tu fais la tronche tu me tombes sur le coin de la gueule avec ta gueule de gueulard aphone ta gueule enfarinée ton sourire aux lèvres pâles et mordues la sale gueule au bord de tes lèvres on s’en paie une bonne gueule comme un canon chargé jusqu'à la gueule vas-y gueule mais gueule avec ta gueule tu gueules gueule comme un putois gueule un peu pour voir gueule comme un cochon qu’on égorge et gueule un peu plus fort encore que je vois ta gueule à toi ta gueule à toi la tienne ta gueule ferme ta gueule ouvre ta gueule plutôt ta gueule que tu ouvres ta gueule…

Ensuite se réveiller. Ensuite se réveiller, se lever. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners . Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners et se brosser les dents. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners et se brosser les dents, enfiler la veste. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners et se brosser les dents, enfiler la veste, claquer la porte. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners et se brosser les dents, enfiler la veste, claquer la porte, dévaler l’escalier. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners et se brosser les dents, enfiler la veste, claquer la porte, dévaler l’escalier, la rue. Ensuite se réveiller, se lever, pousser la porte de la salle d’eau, entrer dans la douche régler les mélangeurs et laisser filer l’eau sur le corps à savonner, rincer, sécher et vêtir d’abord un caleçon propre puis un pantalon, une chemise, noirs tous trois ce n’est pas tout à fait un hasard, des chaussettes bigarrées elles détonnent avec l’ensemble et enfin lacer les chaussures ; la journée débute il faut boire un café et fumer la première Winston for winners et se brosser les dents, enfiler la veste, claquer la porte, dévaler l’escalier, la rue et acheter le journal.

samedi 1 septembre 2007

Toi tu es très bien comme ça toi tu es bicolore toi tu es effilée comme la lame d’un rasoir e blanc a noir et les consonnes donnent la musique

vendredi 31 août 2007

423 Mathilde aujourd'hui (13:01)
Les pages achevées, un début. Les pages à lire, les 53 pages (01:29).

jeudi 30 août 2007

[fu:tʀ̥]/[deziʀe]
des appétences des envies des attentes foutez-moi ça au feu des trucs pareils se sont des désirs à se foutre la tête par terre à se ficher à se foutre se flanquer, se fourrer, se fricoter, se jeter, se lancer en bas de l’échelle tout à fait et la déconne la légèreté bigarrée plus que jamais dans les chaussettes c’est qu’il faut être raisonnable c’est bien foutue cette affaire savoir raison garder il faut il faut ça mais ça me fout à me tordre par terre cette affaire c’est fou c’est con ça me fout les boules je me fous à crier terrible et j’en fous mon biffeton que c’est va de faire foutre un truc pareil je t’en foutrai moi de ces putains de désirs mais qu’il faut qu’on me foute la paix oui fous-moi la paix et va te faire foutre j’ai comme une putain d’envie moi aussi de te fourrer un colin vivant dans le cul et qu’est-ce que ça peut foutre qu’est-ce que ça peut te foutre quoi qu’est-ce que tu désires un thé un café un verre de vin un kir violette ça la fout mal plutôt un demi de bière ça on est sûr un peu plus que ce n’est pas un foutu tord boyau et quoi qu’est-ce que j’ai à foutre moi je ne fais pas exiger griller guigner incliner languir lorgner prétendre rêver souhaiter soupirer tendre je me fous pas mal de désirer de parler et voir la langue courante d'aujourd'hui ne connaît que désirer suivi directement d'un infinitif les emplois relevés avec de sont uniquement littéraires et quelque peu archaïsants et tu vas te décider de me putain de foutre la paix parce que l’affaire elle me fout en l’air ça fout une pagaille incroyable et toi parce que t’en fous pas une datte pas une secousse tu t’en contrefous contrecognes terrible et qu’est-ce que ça fout tu dis ça tu dis qu’est-ce que ça fout et qu’importe mais j’ai là tu vois j’ambitionne je brûle de t’en foutre une jolie mandale une giroflée à cinq pétales sur ta foutue jolie gueule c’est quoi ça cette aspiration instinctive à un foutu machin de non défini dont le manque est senti comme une imperfection de l'être ou en foutue conscience à quelque chose dont la possession ou la réalisation comble un besoin de l'âme de l'esprit ou du corps le tout mal foutu mal désiré

Le jour, le premier jour. L’instant, maintenant. Le jour maintenant et cet instant. Déjà, perdu. Les rires dans la rue et les couleurs de la nuit. L’alcool, les quelques verres d’alcool et l’oubli facile contre quelques pièces de menue monnaie. Tu fais quoi, tu ne fais rien. Et les jours passent, la vie dans l’oubli dans les plis les recoins des sourires des souvenirs des sourires de ces moments, les instants, un instant. C’est long, une vie. C’est long, une seconde.
…et je descends la rue d’une humeur en adéquation avec les couleurs du ciel, un dégradé de gris divers revêches et troubles. Les yeux dans le bitume noir clairsemé des jaunes et oranges ternes des fleurs tombées des arbres au garde-à-vous, espacés de quelques mètres les uns des autres. Les arbres à la parade comme un alignement à la rigueur toute militaire de cannettes de bière et les pieds glissent touchent à peine le sol ; je rentre. L’expression laisse un goût de métal dans la bouche. Je rentre. De l’autre côté se fait un attroupement. Les véhicules rouges et bleus aux gyrophares tournoyants déchirent la nuit, les ombres tremblent et ne savent plus très bien sur quel mur il faudrait tout à fait s’écraser et les hommes aux couleurs des voitures s’affairent autour de quelque chose au sol dont un liquide sombre coule jusque dans le caniveau, macule les serpillières laissées là par les éboueurs. Je regarde le pont, j’estime la distance le pont la hauteur du sol au pont correspond à quelques étages, moins de cinq, la chose au sol était un être vivant, il n’est qu’un amas de chair et d’os démantibulés maintenant et je pense au roman, aux corps disloqués incarcérés dans les tôles froissées. J’allume une cigarette, une autre, une Winston for winners, peut-être que j’ai peur. Peut-être que j’ai peur et déboulent vite les souvenirs de lectures, je me raccroche aux branches, ferme ma bouche et joue avec la commissure droite de mes lèvres, l’incline vers le bas vers le sol. Peut-être j’ai peur parce que tout n’est pas égal et indifférent et les raisons de s’écraser sur le sol sont trop nombreuses pour céder à ça. Les véhicules et les hommes rubiconds et bleus dépassés, j’entends les bruits du brancard dans lequel il s’installe les restes de ce corps tombé du pont, ai un haut-le-cœur et tourne vite à droite jusqu’au comptoir. On a les réflexes que l’on peut, blanc, oui, un blanc. Non, un whiskey, double, sans glace mais dans un verre froid si possible, merci.
Ta gueule bleue tes lèvres closes
Ta gueule close tes lèvres bleues
Tes lèvres gueulent tes bleus clos
[...]
(00:14)

lundi 27 août 2007

Le ciel fut bleu et beau, trop clinquant peut-être. La température chaude et la marche dans les rues de la ville appréciable et écrasée par la chaleur. Les couleurs furent, chatoyantes partout très vives très fauves et je ne souriais, je me réveillais le matin la gueule dans l’acédie.

Machin (12:53), comme dans les contes et la lecture des phrases Aujourd'hui vous pourriez décider de renoncer à quelque chose [...] Quelle que soit la nature du changement, il devient impérieux pour vous. Prenez garde à ne pas vous laisser aveugler [...]

samedi 18 août 2007