vendredi 30 juillet 2010

Il y fort longtemps que je ne m'étais pas amusé à ça. L'utilisation des mots-clefs qui permirent à quelques-uns de se perdre ici.
En 1499 caractères, bien sûr.

Elle s’assied à l’écart à la terrasse. Une belle femme assise, enfant sur les genoux, cigarette dans une main, le verre de Chardonnay en retrait. Pour ne pas être renversé par le petit. Je la regarde quelques instants avant de m’asseoir à sa table. Nous nous saluons. Au fait dit-elle pour entamer la conversation, tu sais que je viens de faire des travaux à la maison et je me demande si bébé peut pleurer à cause de l’odeur de peinture. Je n’ai aucune idée, essaie de m’intéresser mais mon esprit divague. Voilà le tableau : l’enfant endormie avec une tartine et un chat et toi nue et moi aussi en train de déclamer : Caressez un homme comme moi vous serez bonne… Minable fantasme. Nous parlons de choses et d’autres. Elle me demande si j’ai retrouvé l’auteur de cette fameuse photo nommée cookies de femme nue sur un lit. Malheureusement, non. Pourtant je ne ménageais pas mes efforts, fouillais un peu partout, même sur Art Scotch Paper. Je restais bredouille mais. Soudain un hurlement me vrille les tympans : Alexei nilytch kirillv. Je me retourne et vois la femme appuyée contre un réverbère de l’autre côté de la rue. Parce qu’elle mangeait cette voyelle, ce o noir, je la reconnaissais tout de suite. Je dois fuir. Tout de suite. Je me lève renverse ma chaise et la laisse là avec le caniveau, serpillères et déchets. Je commence à courir, dépasse les Bains-douches Olivier-Metra ne me retourne surtout pas et file vite vers le bas de la rue et ces mots résonnent dans ma tête : nue de toi.