vendredi 31 août 2007

423 Mathilde aujourd'hui (13:01)
Les pages achevées, un début. Les pages à lire, les 53 pages (01:29).

jeudi 30 août 2007

[fu:tʀ̥]/[deziʀe]
des appétences des envies des attentes foutez-moi ça au feu des trucs pareils se sont des désirs à se foutre la tête par terre à se ficher à se foutre se flanquer, se fourrer, se fricoter, se jeter, se lancer en bas de l’échelle tout à fait et la déconne la légèreté bigarrée plus que jamais dans les chaussettes c’est qu’il faut être raisonnable c’est bien foutue cette affaire savoir raison garder il faut il faut ça mais ça me fout à me tordre par terre cette affaire c’est fou c’est con ça me fout les boules je me fous à crier terrible et j’en fous mon biffeton que c’est va de faire foutre un truc pareil je t’en foutrai moi de ces putains de désirs mais qu’il faut qu’on me foute la paix oui fous-moi la paix et va te faire foutre j’ai comme une putain d’envie moi aussi de te fourrer un colin vivant dans le cul et qu’est-ce que ça peut foutre qu’est-ce que ça peut te foutre quoi qu’est-ce que tu désires un thé un café un verre de vin un kir violette ça la fout mal plutôt un demi de bière ça on est sûr un peu plus que ce n’est pas un foutu tord boyau et quoi qu’est-ce que j’ai à foutre moi je ne fais pas exiger griller guigner incliner languir lorgner prétendre rêver souhaiter soupirer tendre je me fous pas mal de désirer de parler et voir la langue courante d'aujourd'hui ne connaît que désirer suivi directement d'un infinitif les emplois relevés avec de sont uniquement littéraires et quelque peu archaïsants et tu vas te décider de me putain de foutre la paix parce que l’affaire elle me fout en l’air ça fout une pagaille incroyable et toi parce que t’en fous pas une datte pas une secousse tu t’en contrefous contrecognes terrible et qu’est-ce que ça fout tu dis ça tu dis qu’est-ce que ça fout et qu’importe mais j’ai là tu vois j’ambitionne je brûle de t’en foutre une jolie mandale une giroflée à cinq pétales sur ta foutue jolie gueule c’est quoi ça cette aspiration instinctive à un foutu machin de non défini dont le manque est senti comme une imperfection de l'être ou en foutue conscience à quelque chose dont la possession ou la réalisation comble un besoin de l'âme de l'esprit ou du corps le tout mal foutu mal désiré

Le jour, le premier jour. L’instant, maintenant. Le jour maintenant et cet instant. Déjà, perdu. Les rires dans la rue et les couleurs de la nuit. L’alcool, les quelques verres d’alcool et l’oubli facile contre quelques pièces de menue monnaie. Tu fais quoi, tu ne fais rien. Et les jours passent, la vie dans l’oubli dans les plis les recoins des sourires des souvenirs des sourires de ces moments, les instants, un instant. C’est long, une vie. C’est long, une seconde.
…et je descends la rue d’une humeur en adéquation avec les couleurs du ciel, un dégradé de gris divers revêches et troubles. Les yeux dans le bitume noir clairsemé des jaunes et oranges ternes des fleurs tombées des arbres au garde-à-vous, espacés de quelques mètres les uns des autres. Les arbres à la parade comme un alignement à la rigueur toute militaire de cannettes de bière et les pieds glissent touchent à peine le sol ; je rentre. L’expression laisse un goût de métal dans la bouche. Je rentre. De l’autre côté se fait un attroupement. Les véhicules rouges et bleus aux gyrophares tournoyants déchirent la nuit, les ombres tremblent et ne savent plus très bien sur quel mur il faudrait tout à fait s’écraser et les hommes aux couleurs des voitures s’affairent autour de quelque chose au sol dont un liquide sombre coule jusque dans le caniveau, macule les serpillières laissées là par les éboueurs. Je regarde le pont, j’estime la distance le pont la hauteur du sol au pont correspond à quelques étages, moins de cinq, la chose au sol était un être vivant, il n’est qu’un amas de chair et d’os démantibulés maintenant et je pense au roman, aux corps disloqués incarcérés dans les tôles froissées. J’allume une cigarette, une autre, une Winston for winners, peut-être que j’ai peur. Peut-être que j’ai peur et déboulent vite les souvenirs de lectures, je me raccroche aux branches, ferme ma bouche et joue avec la commissure droite de mes lèvres, l’incline vers le bas vers le sol. Peut-être j’ai peur parce que tout n’est pas égal et indifférent et les raisons de s’écraser sur le sol sont trop nombreuses pour céder à ça. Les véhicules et les hommes rubiconds et bleus dépassés, j’entends les bruits du brancard dans lequel il s’installe les restes de ce corps tombé du pont, ai un haut-le-cœur et tourne vite à droite jusqu’au comptoir. On a les réflexes que l’on peut, blanc, oui, un blanc. Non, un whiskey, double, sans glace mais dans un verre froid si possible, merci.
Ta gueule bleue tes lèvres closes
Ta gueule close tes lèvres bleues
Tes lèvres gueulent tes bleus clos
[...]
(00:14)

lundi 27 août 2007

Le ciel fut bleu et beau, trop clinquant peut-être. La température chaude et la marche dans les rues de la ville appréciable et écrasée par la chaleur. Les couleurs furent, chatoyantes partout très vives très fauves et je ne souriais, je me réveillais le matin la gueule dans l’acédie.

Machin (12:53), comme dans les contes et la lecture des phrases Aujourd'hui vous pourriez décider de renoncer à quelque chose [...] Quelle que soit la nature du changement, il devient impérieux pour vous. Prenez garde à ne pas vous laisser aveugler [...]

samedi 18 août 2007