samedi 13 décembre 2008

(08:03) Le démarrage. Rue encombrée et le froid. Le jour est bleu et la lumière froide. La première cigarette écrasée devant le kiosque à journaux. Nous faisons la queue. Le Figaro, le Monde, Libération, la Croix, Actualités Juives, le Point, le Nouvel Obs etc. je regarde chacun des acheteurs ne me trouve aucune ressemblance. Même celui qui achète Libération je ne. Je choisis mon exemplaire dans la pile ; le troisième. Je paie. Je regarde le journal. La Grèce à la Une, tout feu tout flamme et désespérée. Je quitte le kiosque et déboule sur le quai de la station. À peine le temps d’effeuiller le journal qu’il faut déjà monter dans la rame en gare. Quelques stations plus tard et le froid est plus vif, brumeux. Le quotidien dans la manche gauche de la veste en cuir dont les boutons encore une fois se décousent – cette veste, les boutons de, cela devient une habitude depuis quelques hivers, recoudre les boutons – et filer vers le centre commercial qui est le seul lieu où boire un café. C’est ton anniversaire aujourd’hui, le café, il est offert. Tu as quel âge maintenant ? Vingt et un ou trente et un ? Moi j’ai trente-cinq et etc. Il fait plus vieux que son âge et moi je ne sais pas. Le café offert est apprécié mais (08:57) il me faut me dépêcher un peu. Sur le reste du chemin je zigzague entre des pigeons morts et des œufs blancs explosés sur le bitume noir. Les œufs cassés sur la chaussée, ici, va savoir, c’est un peu le sport local. C’est con, très, et ça cadre avec les lieux.

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